QUELQUES NOTIONS DE SAVOIR-VIVRE...

 

En général

Pour les dames

Pour les messieurs

Le passage des portes

Les visites formelles

Les cartes de visite

Les abbréviations sur les cartes de visite et invitations

Les audiences

Les duels

Les dîners

Au bal

Au restaurant

Au théâtre, à l'opéra, au concert

Au bois

Aux courses

Au salon : le vernissage

Le rituel du thé en Angleterre

En voiture à cheval

En automotive

À bicyclette

En pique-nique

À l'église

Dans la rue

Dans l'escalier

Dans les magasins

Sur un yacht

Les jeux de cartes

Les rendez-vous galants

Le code de l'éventail

L'étiquette envers les Faë

Les valeurs victoriennes

Le rang social

Titre (par rang décroissant)

Adresse

Empereur, impératrice

Votre Majesté

Roi, reine

Votre Majesté

Prince consort

Votre Majesté

Prince de la Couronne

Votre Altesse Royale

Grand-duc du Luxembourg

Votre Altesse Royale

Prince, princesse

Votre Altesse

Grand maître de l'Ordre de Malte

Votre Altesse Éminentissime

Cardinal

Votre Éminence

Archevêque

Votre Excellence, (GB) Votre Grâce

Grand-duc

Monsieur, (GB) Votre Grâce

Duc, duchesse

Monsieur, Madame, (GB) Votre Grâce

Dragon

Monsieur, Madame, (GB) Mylord, Mylady, Votre Grâce

Faë

Monsieur, Madame, (GB) , Votre Grâce

Marquis, marquise

Monsieur, Madame, (GB) Mylord, Mylady

Évêque

Monseigneur, (GB) Votre Grâce

Earl (GB)

Lord, Lady (localité),Votre Grâce

Comte, comtesse

Monsieur, Madame, (GB) Mylord, Mylady + (nom)

Baron, baronne

Monsieur, Madame, (GB) Mylord, Mylady

Baronnet (GB)

Sir + (prénom)

Chevalier

Monsieur, (GB) Sir + (prénom)

Général, amiral

Grade + (nom)

Colonel, capitaine de navire

Grade + (nom)

Autre membre du clergé

Monsieur

Ambassadeur

Votre Excellence

Académicien, avocat, nain

Maître

Qu'est-ce qu'un gentleman ?

(par John Henry Cardinal Newman, The Idea of a University - 1852)

     Par définition, un gentleman est une personne qui n'inflige aucune souffrance. Cette description est à la fois raffinée et précise. Le gentleman est surtout préocuppé par le souci d'ôter les obstacles qui gênent ceux qui l'entourent, afin de les libérer de toute contrainte. Et il préfère suivre leur élan plutôt que de prendre lui-même l'initiative.

     Son action peut être comparée à ce que l'on appelle communément les conforts, ou les commodités de nature personnelle : une chaise confortable ou une bonne flambée qui dissipent le froid et la fatigue, même si la nature sait parfaitement se passer d'eux pour offrir à l'homme le moyen de se reposer et de se réchauffer.

     De même, le vrai gentleman évite soigneusement tout ce qui peut provoquer un choc ou une inquiétude dans l'esprit de ceux qui sont en sa compagnie ; tout heurt d'opinion ou collision de sentiments, toute contrainte, suspicion, tristesse, ou ressentiment ; son grand souci est de mettre tout le monde à l'aise. Il garde les yeux sur toute l'assemblée ; il est affectueux avec les timides, aimable avec les gens réservés et clément avec les originaux. Il doit se souvenir à qui il parle pour se garder des allusions déplacées, ou des sujets qui risquent d'irriter.

     Un gentleman n'accorde aucune importance aux faveurs qu'il octroie. On dirait même que c'est lui qui en reçoit une quand il rend service. Il ne parle jamais de lui-même sauf si on l'y oblige, ne se défend jamais en se contentant d'une réplique ; il n'écoute pas les médisances et les ragots, est scrupuleux quand il cherche les motifs de ceux qui interfèrent dans ses projets, et interprète toujours les choses sous leur meilleur jour.

     Il n'est jamais perfide ou mesquin dans ses disputes, ne tire jamais parti d'un avantage ou d'un privilège, ne confond jamais un argument avec un commentaire personnel ou une remarque acerbe, et ne fait jamais une insinuation s'il ne peut pas dire toute la vérité. Circonspect et prudent, il fait sienne la maxime des anciens sages, disant qu'il faut toujours se conduire envers un ennemi comme s'il devait un jour devenir un ami.

     Il a trop de bon sens pour être offensé par une insute, est trop bien élevé pour se souvenir d'une blessure, et est trop indolent pour chercher à faire le mal. Il est patient, endurant et résigné, d'un point de vue philosophique. Il se soumet à la douleur car elle est inévitable, à l'affliction d'un deuil car il est irréparable, et à la mort car c'est sa destinée. Si jamais il s'engage dans une controverse quelconque, son intellect discipliné le protège des bévues.