Mathématicien et physicien, actuellement enseignant à l'université de Glasgow. Il est peut-être la plus grande autorité en matière de physique, d'électricité et de magnétisme en Nouvelle-Europe, et un théoricien majeur de l'Ingénierie thaumaturgique. Il est également membre de la Seconde Alliance.
Scientifique : Discrétion
[FAI], Instruction [EXP], Perception [EXC], Sciences physiques [EXT], Technologie
[BON].
43 ans en 1867
Né à Belfast (Irlande),
William Thomson - plus tard connu sous le nom de lord Kelvin - plonge très
tôt dans le monde des mathématiques. Son père, qui enseigne
cette matière à l'université de Glasgow, l'initie en effet
aux uvres classiques mais aussi les plus récentes. Et à
l'âge de 10 ans, William rejoint les bancs de l'établissement de
son père. Là, il découvre les idées de Jean-Baptiste
Fourier, qui feront d'ailleurs l'objet des deux premiers articles du jeune homme.
En 1841, Thomson entre à l'université de Cambridge. Il y obtient
son diplôme quatre ans plus tard avec les honneurs. La fin des études
est l'occasion de se rendre à Paris, pour y travailler dans le laboratoire
de Henri-Victor Regnault et d'acquérir un savoir-faire expérimental
en complément des connaissances théoriques.
A son retour, Thomson obtient la chaire de "philosophie naturelle"
(aujourd'hui physique) de l'université de Glasgow ; il n'a alors que
22 ans. Désormais, toute sa carrière se déroulera dans
cette ville, jusqu'en 1899, date à laquelle il démissionne pour
"laisser la place aux jeunes". Et quelle carrière ! Membre
de nombreuses sociétés savantes, Thomson est nommé président
de la Royal Society de 1890 à 1895. En 1866, la reine Victoria le fait
chevalier pour son travail sur le câble transatlantique et en 1892, élevé
à la pairie, devient le baron Kelvin of Largs. Décoré de
l'ordre du Mérite en 1902, le désormais lord Kelvin sera inhumé
à l'abbaye de Westminster, à Londres.
L'uvre de Thomson, particulièrement
diversifiée (on lui doit des contributions majeures en électricité
et thermodynamique, mais aussi mécanique, hydrodynamique, magnétisme,
géophysique) a profondément marqué la physique du XIXe
siècle. Dans le domaine de la thermodynamique, le savant anglais publie
une théorie générale de la thermodynamique en 1851 dans
laquelle il reprend l'ensemble des connaissances de son époque. De 1852
à 1862, il collabore avec James Prescott Joule et découvre l'effet
Joule-Thomson, qui prévoit le refroidissement d'un gaz qui se détend
après une compression. En 1848, son intérêt pour la question
des unités et échelles thermométriques l'amène à
inventer l'échelle des températures absolue qui porte son nom.
En électricité, sa recherche la
plus connue aura de grandes répercussions pour la télégraphie.
Conseiller scientifique lors de l'installation du câble transatlantique,
il étudie la théorie mathématique de la transmission des
signaux et apporte des améliorations à la fabrication des câbles
électriques, notamment grâce à des dispositifs qu'il a inventés
: le galvanomètre à miroir et de l'enregistreur à siphon.
Sa participation a cette aventure technologique lui vaudra fortune et célébrité.
Enfin, parmi les autres travaux qui occupèrent
Thomson, on peut citer l'étude de la nature oscillatoire des décharges
électriques, complétée par Maxwell et Hertz, celle du mouvement
des fluides en rotation en hydrodynamique et l'invention de divers appareils
comme une machine à sonder les fonds marins et un analyseur pour la prédiction
des marées ainsi qu'un compas de la marine plus perfectionné.